Féminicides - Je l'ai malgré tout échapppé belle ... Je pars, c'était en 1981, juste avant noël ... - Souvenirs en musique années 80 90 (Mix) - mes années 80

En ce qui me concerne ... 

même si mon chemin de vie  a été dur, il n'est pas unique ...

Et il y a pire malheureusement, entre les génocides, les guerres et tout ce qui a marqué tant de générations, moi je suis née au moment des 30 glorieuses , donc avec une chance malgré tout !

Je ne me considère pas comme une victime, j'ai fait tout ce qu'il fallait pour me sortir de mon histoire d'enfance et de ce que j'ai vécu après, mais que de travail ...

On dit que tout ce qui ne tue pas renforce, mais on s'en passerait bien, en attendant ce qu'on vie vous fracasse et tout le monde n'a pas la force de faire le chemin pour s'en sortir et il y a beaucoup de dommages co-latéraux, et briser cette chaîne de malheur n'est pas simple

Oui il ne m'a pas tué, mais il m'a très gravement blessé intérieurement,  moi même et mes enfants (si les explications vous intéressent, voir l'article précédent)

Les symptômes de ce genre de malade étaient tous bien là, les menaces de se suicider, la façon de vouloir me contrôler depuis le début de notre mariage, j'étais sa chose sa possession !! Pour moi,  je faisais parti des meubles,  et c'est son orgueil qui a été blessé lorsque je suis partie, une main devant, une main derrière,  et il me l'a bien fait payer, c'était alors que soit disant il ne savait pas où j'étais,  des attaques de ma voiture des saletés dessus,  il créait un climat de peur autour de moi et de mon fils avec qui je m'étais enfui,  le premier homme que j'ai fréquenté, m'a dit lorsque nous nous sommes quittés, "je ne voulais pas t'en parler, mais ma camionnette de travail a été cambriolée plusieurs fois, et ce qui manquait c'était mes outils de travail, je n'ai rien dit pour ne pas t'affoler ...

Pour moi aimer,  cet homme là; il ne savait même pas ce que c'était ...   Posséder, tromper, un vrai menteur, et je suis restée 15 ans avec cet homme là, il est vrai que je n'avais nulle part où aller, et pas de métier,  même si ce n'est pas une excuse, car parfois, on fait plus de mal à l'entourage en restant qu'en partant !

C'est aussi pour ça,  que tout s'est compliqué puis déchaîné lorsque j'ai appris un métier, faire des ménages non déclarés ça c'était soit disant dans mes cordes !! mais avoir un vrai travail, non si j'avais voulu le faire lorsque je l'ai connu en 1965 (à 15 ans)  il m'aurait fallu son autorisation ...  Il m'a bien dit lorsque ça tournait mal "je n'aurai jamais du te laisser apprendre à conduire !!" alors que c'est moi avec mes heures de ménage qui me suis payée le permis ...

A 19 ans j'avais deux enfants  et je ne leur ai pas tourné le dos, même si je n'ai pas été la maman de leur rêves ...

Ma chance a été que mon époux (vantable) fasse la connaissance en travaillant dans le secteur de celle qui allait devenir sa nouvelle épouse, il m'a parlé d'une gentille dame qui lui offrait le café, je n'étais pas jalouse à l'époque,  mais le destin a voulu que lors de la fugue de mon fils ainé où j'aurais été voir le diable en personne pour le retrouver, je fasse le lien avec ce qu'il m'avait dit en allant la voir, et je la remercie d'avoir été là, ça m'a évité le pire ! 

Dès que le divorce a été prononcé il a épousé celle qui a pris ma place (que je lui envie pas malgré la nouvelle maison, le fric en revendant  celle où nous résidions),  qui paraît il  elle s'est mise à boire depuis ... elle l'a voulu elle l'a eux , désolée pour elle, un homme travailleur, et qui fait miroiter une belle vie qu'on aura que momentanemant,  ça ne résout pas tout ...

Et j'ai eu la chance de pouvoir m'enfuir,  avant qu'on en arrive là !!

Ce n'est pas le cas de tout le monde, dans les années 80, je travaillais dans un magasin, dans un petit village, une jeune femme venait une fois par semaine, nous donner un coup de main pour le ménage, son mari était ami avec le patron, ils faisaient de la plomberie ensemble, elle était belle, intelligente et lumineuse,  je l'ai retrouvé quelque temps plus tard, j'avais changé d'entreprise, dans une galerie marchande, Dieu qu'elle avait changé, elle était maigre et désespérée, j'avais connu la même chose,  je devais partir, c'était l'heure de retourner à mon poste, je lui ai dit "on va se revoir", je ne l'ai jamais revue, alors qu'elle amenait ses deux enfants dans un parking pour que les enfants passent le Week End avec son mari, elle n'était pas encore divorcée, celui-ci la tuée à coup de fusil devant ses enfants, comment ont ils pu s'en remettre, je ne sais pas

Ce qui est sur, c'est que lui le monstre, je l'ai croisé même pas deux ans après,  dans une des rues de mon village, il avait été libéré "crime passionnel" sans doute,

ça m'avait donné la rage ...

Elle,  elle ne serait plus jamais là pour en parler, et cela prouve le prix qu'on accordait à la vie d'une femme dans les années 80, une honte !!

Mais vous les femmes, ne vous laissez pas faire, régissez avant qu'il ne soit trop tard, et attention aux symptômes, ni les pardon, ni les bouquets de fleurs, les promesses de cadeaux ou la gentillesse apparente pour un petit moment,  ne feront changer les choses,

on ne doit pas mourir parce qu'on s'imagine qu'on aime et qu'on se raconte qu'on est aimé , ce n'est pas ça l'amour...

Oui, le silence tue …

Jusqu'à présent l'autorité parentale était laissé à l'auteur du féminicide, une nouvelle lois doit être voté en juin 2020 ...    Pas trop tôt 

En cas de violence appeler le 3919

et en cas d'urgence le 17

Je penses que les choses ont changés

Moi ce que j'ai vécu c'était en 1981,  et je peux vous dire que si les paroles des femmes actuellement sont encore mis en doute en 2020, là c'était le moyen âge, une honte la façon dont on était reçues, il y a eu des tas de scandales, et dans mon entourage aussi, la fille d'amis plus âgés que j'avais, dont le mari l'avait mis à la porte en nuisette transparente, se sont rincès l'oeil pendant quelques heures avant de la faire ramener chez ses parents enroulée dans une couverture (alors qu'ils connaissaient bien les parents) à gerber ... 

les policiers  avaient oser me dire quand j'avais été signaler que ça tournait mal chez moi,  qu'ils ne seraient déplacés que si il y avait eu une ambulance,  où que je sois morte !!  ...